Devenir Contrôleur Aérien
Le métier de contrôleur aérien
Le cœur du métier
Au sol, au décollage, en croisière et à l’atterrissage, la mission principale des contrôleurs aériens est d’assurer, en temps réel, la sécurité des avions.

Pour assurer la sécurité et la fluidité de près de 11000 vols quotidiens en période estivale au-dessus du territoire français, les contrôleurs donnent des instructions et des autorisations aux équipages.
Un métier d’action
Il arrive toujours quelque chose d’imprévu ou de nouveau dans l’aviation : il n’y a pas de place pour la routine. Le contrôleur aérien prend ses décisions en temps réel pour s’adapter à chaque situation.
Acteur indispensable, il participe au bon déroulement d’un ballet aérien incroyablement vaste. Ce challenge quotidien, dans le monde d’excellence qu’est l’aéronautique, est des plus gratifiant.

Une qualité de vie préservée
Le contrôleur aérien ne ramène pas de travail à la maison et profite pleinement de son temps libre. Peu de métiers avec ce niveau de rémunération (salaire moyen de 5000€ brut en début de carrière) offrent cette possibilité.

Un métier au féminin
Un tiers des contrôleurs aériens sont des femmes : elles ont strictement le même salaire et les mêmes carrières que leurs collègues masculins !

ICNA, une formation d’excellence
Au cœur de Toulouse, au sein de l’École Nationale de l’Aviation Civile, les futurs contrôleurs aériens démarrent une formation (MCTA) rémunérée, diversifiée et appliquée au monde de l’aéronautique. À l’issue, ils intègrent le statut d’Ingénieur du Contrôle de la Navigation Aérienne (ICNA) de la fonction publique d’État.

Après un stage délivrant une licence de pilote privé lors du cursus, les contrôleurs aériens bénéficient tout au long de leur carrière d’un entraînement aérien régulier leur permettant de maintenir ce brevet de pilote.
TSEEAC, contrôleur d’aérodrome
La formation GSEA, accessible post BAC et dispensée à Toulouse par l’ENAC, permet aux futurs Techniciens Supérieurs des Études et de l’Exploitation de l’Aviation Civile (TSEEAC) qui le souhaitent de devenir contrôleurs d’aérodrome. Ils peuvent ensuite accéder à la formation ICNA par promotion interne.
Le travail en équipe
Tout au long de leur parcours, les vols sont pris en charge par différents contrôleurs qui doivent se coordonner. Il y a ainsi des échanges réguliers entre les différents maillons de la chaîne de contrôle. C’est un vrai travail d’équipe basé sur la confiance.

Partager des moments professionnels intenses crée un vécu commun et forge une cohésion entre les contrôleurs. Ces rapports humains forts se prolongent souvent en dehors du travail et favorisent les moments de convivialité.
Piloter sa carrière
En métropole comme en Outre-mer, les opportunités sont nombreuses pour évoluer, progresser et s’impliquer dans de nouvelles fonctions. Le travail d’expertise, la gestion de projet ou le management sont autant de perspectives d’épanouissement supplémentaires.

Le contrôle aérien français dans l’Europe
Une coordination européene
La gestion du trafic aérien est organisée à l’échelle européenne afin :
- d’éviter la saturation de l’espace aérien et d’assurer la sécurité
- d’optimiser les trajectoires sur de longues distances et de réduire l’empreinte environnementale

Exemple : un vol Athènes-Paris, prévu à 9h00, peut être retardé à 9h20 au départ si l’espace aérien survolé est saturé. La sécurité est garantie, et l’avion attend au sol, moteurs éteints, plutôt qu’en vol.
Une réglementation commune
Tous les contrôleurs aériens d’Europe partagent :
- une licence européenne, avec les mêmes exigences de formation, qualification, aptitude médicale et niveau d’anglais
- des règles européennes sur le temps de travail et la gestion de la fatigue
Ces règles garantissent des standards élevés partout en Europe et protègent la sécurité des passagers.

Un financement original
En France, le contrôle aérien est entièrement financé par les compagnies aériennes via des redevances fixées au niveau européen :
- pas de financement par le budget de l’Etat
- pas de charge pour le contribuable

Un service public de haut niveau, financé par ceux qui l’utilisent, au bénéfice de tous. Chaque année, un rapport européen compare les performances des services de la navigation aérienne. La France s’inscrit pleinement dans cette dynamique et contribue à l’efficacité du ciel européen.
Paroles de contrôleurs
Chez les contrôleurs aériens il y a environ un tiers de femmes et une parfaite égalité que ce soit dans les rémunérations, le déroulement de carrière ou l’accès aux postes d’expertise ou de management.
Pendant ma prépa, je me suis aperçue que les métiers classiques de l’ingénieur (responsable production, développement, maintenance…) ne me convenaient pas vraiment. J’étais à la recherche de quelque chose de plus diversifié et en lien avec l’aviation, qui est une de mes passions.
Professionnellement, même en étant jeune, on peut assez facilement progresser et acquérir de nouvelles compétences ou responsabilités : formateur, examinateur, expert, chef de tour… on a le choix !
Ce que j’aime c’est qu’avec ce métier, qui est passionnant, on peut vraiment concilier vie professionnelle et vie privée. J’ai du temps pour assouvir mes autres passions et m’impliquer dans la vie associative de ma région. Avoir un travail épanouissant c’est bien, mais il n’y a pas que le boulot dans la vie !
J’ai commencé ma carrière comme contrôleur aérien TSEEAC. Grâce au concours interne, j’ai pu accéder à la formation ICNA et m’ouvrir de nouvelles opportunités de carrière. C’est une vraie chance d’évoluer !
Au quotidien, je gère un trafic très varié : hélicoptères, écoles de pilotage, aviation d’affaires. Le rythme est intense et c’est passionnant. J’adore mon métier !
Après quelques années en métropole, j’ai eu envie d’une expérience en Outre-mer. J’ai pu partir à 30 ans en Guadeloupe.
Les centres de contrôle
Les contrôleurs aériens exercent en France métropolitaine et en Outre-mer. Ils sont principalement amenés à travailler :
- dans l’une des quarante tours de contrôle TSEEAC,
- dans l’une des trente-sept approches ICNA (assurant le contrôle d’approche et de tour),
- dans l’un des cinq centres de contrôle en route couvrant tout le territoire et assurant la sécurité des vols lors de leurs phases de croisière.
En fonction de leurs choix de carrière, ils peuvent aussi travailler à l’École Nationale de l’Aviation Civile, à la Direction Technique de l’Innovation, au siège de la Direction Générale de l’Aviation Civile.